(extrait des Poèmes bleus de Georges Perros) L'île de Sein qu'on voit au loin Assiette plate au raz des eaux Avec le poivre nécessaire A faire éternuer le soleil Et le gros sel en ses ruelles Où l'on marche l'un derrière l'autre Merlin l'enchanteur y naquit C'est ce qu'on dit Elle fut lieu de féérie De nymphes et de dryades On en parle généralement Comme d'une île triste Un rien damnée Dont les habitants sont sinistres Et le furent bien davantage. J'y ai trouvé de braves gens Qui n'ont de soucis que les nôtres Leshommes y vont aux travaux que la mer propose Les femmes tout de noir vêtues Comme portant deuil éternel Y prennent soin de leur maison De leur minuscule jardin De leurs gosses heureux d'être là Où nul accident de voiture n'est à craindre Il n'y en a pas. Ni de gendarmes C'est appréciable....."..... ☺☺ |